Du rebondissement. Quatre hommes accusés de tentative de kidnapping et d'association de malfaiteurs se sont présentés à la barre de la Cour criminelle du tribunal de première instance, à Anosy, hier. Selon le verdict, ils ont été relâchés au bénéfice du doute. Leurs trois co-inculpés ont fait faux bond.
Le procès a été houleux au cours duquel la passe d'armes a été violente entre avocats, juges et accusés. L'un de ces derniers a asséné d'une voix forte que lors de son enquête, il avait été contraint à accepter un procès-verbal et qu'il avait été roué de coups. Son avocat n'a pas manqué d'évoquer la fausse nouvelle que la police nationale a médiatisée le 13 janvier. Selon lui, la police avait affirmé que son client avait été tué pendant son arrestation.
Le juge a demandé aux accusés d'expliquer leur complicité. Ils ont pourtant accentué qu'ils ne se connaissaient pas. La défense de la partie civile a, pour sa part, martelé que deux d'entre eux appartenaient à une même religion. Puis, l'avocat des concernés a riposté, expliquant que cela ne suffisait pas pour prouver cette connivence.
Tous les quatre ont été identifiés à partir de la fusillade meurtrière du 16 août 2018, du côté d'Anosivavaka. Ils auraient été les auteurs des tentatives de kidnapping survenues au cours de ces trois dernières années.