De passage dans la région de Kédougou lors de sa tournée, la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal/Forces du changement (CNTS/FC) s'est entretenue avec ses membres pour s'enquérir de leurs conditions de travail mais aussi de massifier ses rangs en vue des élections syndicales à venir... .
Affiliés à la CNTS/FC, les travailleurs des différents secteurs d'activités de la région de Kédougou se sont donnés rendez-vous à la salle Black pour lister les maux qui les gangrènent. Tour à tour, ces employeurs du secteur des mines, de l'éducation, du pétrole et du gaz, de la santé ont crié leur ras-le-bol devant l'indifférence totale que manifestent leurs employeurs à leurs revendications. Entre la précarité des salaires au licenciement abusif, en passant par les conditions de travail inhumaines, ces travailleurs se considèrent comme des laissés pour compte.
Dans le domaine de l'enseignement, Maguette Sarr, secrétaire général de la SADEF a dénoncé «les lenteurs administratives, les conditions de travail déplorables telles le sous-équipement des enseignants et leur nombre très réduit alors que les réalités du terrain exigent plus de recrutement pour combler le gap surtout dans les classes multigrades et pléthoriques où on peut trouver plus 80 élèves par salle».
Lui emboîtant le pas, Cheikh Seck qui a parlé au nom des acteurs de la santé, a déploré le fait que «la région de Kédougou soit laissée en rade, un manque criard de personnel soignant». Pour lui, il urge «de construire des établissements sanitaires mais aussi et surtout de former et recruter assez de personnel soignant, surtout par voie de concours».
Quant aux différents acteurs du secteur qui se sont relayés sur l'estrade, dont M. Cissokho, un employé de la SORED, une société minière de la commune de Khossanto, S. Cissokho employé à la compagnie minière Petawol Mining Company (PMC) de Mako, ils ont dénoncé «le non paiement des arriérés de salaires, des conditions inhumaines de travail et des ruptures de contrat abusives».
Se réjouissant d'abord de la mobilisation et le courage des travailleurs des différents secteurs d'activités, le secrétaire général national de la CNTS/FC, Cheikh Diop a appelé les membres et adhérents dudit syndicat à «s'unir davantage pour revendiquer leurs droits». Car, prophétise-t-il «vouloir conserver sa seule case dans une forêt en feu serait absurde voire impossible».
Après un rappel de l'origine du syndicalisme, M. Diop, que le sentiment qui traduit le plus les conditions de travail des employés «c'est la douleur». Par ailleurs, le secrétaire général national de la CNTS/FC a décliné les principaux axes de leurs revendications à savoir «une protection sociale vitale et intégrale, une pension minimum vieillesse, l'extension de la protection sociale dans le secteur informel...»