Le traumatisme des violences qui ont émaillé l'élection présidentielle du 31 octobre 2020 s'estompe progressivement à Téhiri, localité située dans la sous-préfecture de Bayota, dans le département de Gagnoa.
La réouverture des classes, depuis le 23 novembre, signe ce retour à la normale. Les déplacés qui avaient fui reviennent au bercail.
L'action humanitaire, elle, se poursuit.
Conduite par l'abbé Gosse Simplice, elle constitue la première étape d'un processus de reconstruction, de réhabilitation, de dédommagement et de réconciliation du village de Téhiri.
Des cadres et chefs coutumiers réunis au sein d'un comité de pilotage de ces actions humanitaires de reconstruction ont recueilli la somme de 5 millions de FCfa destinée à apporter du réconfort aux populations sinistrées.
Cette somme a servi à l'achat de vivres et non vivres. Des dons en espèces ont également été distribués aux déplacés, du 5 au 7 novembre dernier. Par ailleurs, plusieurs séances de discussion ont eu lieu entre les différents chefs de communauté.
Le corps préfectoral annonce une série d'autres réunions avec les responsables communautaires, afin d'accélérer le retour à la normale.
Téhiri, symbole d'hospitalité, avec une forte présence de populations allogènes malinké, baoulé et de nombreux autres peuples originaires de la sous-région ouest-africaine, constitue un grand vivier agricole pour la région du Gôh.
Les évènements du 31 octobre avaient, hélas, fait 3 morts et de nombreux blessés, selon les autorités administratives.