Suite à sa suspension de cinq ans par la chambre de jugement de la FIFA, Ahmad prévoit de faire appel de la décision auprès du TAS.
QUELS recours se présentent à Ahmad ? D'après ses proches, il projette de faire appel de la décision de la FIFA auprès du Tribunal Arbitral du Sport (TAS).
Cette procédure risque de s'étaler sur une longue période. En d'autres termes, même si le TAS lui accorde la grâce, il n'a aucune chance d'être blanchi à temps en vue de l'élection de mars 2021. Cette démarche servira surtout à redorer sa réputation.
Rien n'est anodin quand on survole les faits. Le timing laisse penser qu'il s'agit d'une manœuvre visant à le bloquer. Revenons à la fin du mois d'octobre. 46 présidents de fédérations sur 54 se prononcent en sa faveur pour un deuxième mandat, en marge de la finale de la Coupe de la Confédération. Il se trouve en position favorable pour rempiler sans accroc à la présidence de la CAF.
Mais dans la foulée, une enquête à son encontre est dévoilée. Niant les faits, il confirme sa candidature juste avant la clôture des dépôts de dossiers. Mais deux semaines plus tard, voilà que l'enquête débouche sur une suspension de cinq ans.
Audition
L'enquête et la sanction tombent pile-poil au moment où il s'est prononcé pour un second mandat. Les motifs tournent notamment autour d'affaires sexuelles, de fêtes privées, de voyages à La Mecque et de choix d'hôtels non conformes. Sur ce dernier point, il convient de préciser que la FIFA possède des normes très strictes. Les standards de l'instance mondiale exigent des accommodations de haut standing.
D'après nos informations, une audition d'Ahmad était prévue à la fin de ce mois de novembre. De sorte qu'il puisse donner sa version des faits. Coupable ou non, la personne suspectée doit pouvoir se défendre.
Des questions surgissent à ce propos, dans la mesure où sur la décision a été prise avant même qu'il ait été auditionné. Quoi qu'il en soit, le « film » de ces cinq dernières semaines rappelle certainement l'affaire Michel Platini, quand l'ancienne star de l'équipe de France avait été déchue. Alors qu'il s'apprêtait à prendre les rênes de la FIFA, l'ancien président de l'UEFA avait également été banni.