Comme à l'accoutumée, les enfants de Sédhiou membres du Conseil consultatif départemental des enfants et jeunes de Sédhiou (CCDEJS) ont célébré en fin de semaine dernière la journée consacrée à la Convention relative aux droits des enfants.
A cette occasion, ils ont sollicité des pouvoirs publics, d'une part, la ratification du Code de l'enfant et, d'autre part, l'accroissement des moyens de prise en charge des besoins de formation des jeunes, en réponse à la migration irrégulière.
Des jeunes et enfants de Sédhiou, regroupés au sein du Conseil consultatif départemental des enfants et jeunes de Sédhiou (CCDEJS), ont organisé une journée de sensibilisation à l'occasion de la fête de la Convention relative aux droits de l'enfant.
Avec l'encadrement de l'ONG Enfance et Paix, de concert avec la Coalition nationale des associations et ONG en faveur de l'enfant (CONAFE/Sénégal), ces enfants ont d'abord procédé à une projection de film, en signe de récapitulation de toutes les activités au sein de leur corporation.
Avec fierté, ils ont magnifié l'initiative prise de leur propre chef à aider leurs camarades qui ne disposaient pas d'extrait de naissance à en acquérir. Le film a servi de prétexte pour parler de la dénonciation qui a permis d'écrouer un jeune garçon qui a commis un acte de violence physique sur une jeune fille.
Dans le sillage de la protection de leurs droits, ces enfants demandent «la ratification du Code de l'enfant en vue d'accroitre sa sécurité». Il a été également question de la lancinante question de la migration irrégulière.
Ces jeunes se sont adressés à leurs pairs, les invitant à ne pas verser dans des projets chimériques de voyage périlleux en direction de l'occident via la Libye ou l'océan Atlantique.
«Nous nous adressons particulièrement à nos camardes jeunes à ne pas être tenté par le mirage de l'émigration clandestine.
Le défi, c'est de rester et réussir chez soi. C'est à la fois une fierté et un devoir pour nous de contribuer à l'émergence de notre pays, notre cher Sénégal», a déclaré Elizabeth Edwige Diédhiou, la vice-présidente du Conseil consultatif départemental des enfants et jeunes de Sédhiou (CCDEJS).
Et de poursuivre, dans cette même logique de sensibilisation : «ce que les jeunes refusent de faire ici, ils acceptent le pire à l'étranger. Pourquoi donc ne pas rester chez nous, ici, et travailler dur. Nous avons vu quelqu'un qui a vendu du café jusqu'à devenir riche.
Nous remercions le gouvernement du Sénégal qui a renforcé les filières de formation professionnelle, mais nous sollicitons l'élargissement de cet éventail pour continuer à prendre en charge le besoin en formation des jeunes».
Ces enfants du Conseil consultatif de Sédhiou se distinguent régulièrement de par leur dynamisme dans la protection de leurs droits.
La présidente Joséphine Codou Diatta était à Genève (Suisse) il y a quelque années et y a défendu leurs causes. Et ce même plaidoyer se poursuit jusqu'à l'échelle la plus basse pour créer les conditions de leur plein épanouissement.