Les ministres des Affaires étrangères des pays membres de l'Organisation de la coopération islamique (OCI), réunis samedi à Niamey, ont réitéré leur soutien à la région du Sahel et ont fait part de leur volonté de travailler ensemble à sa stabilité.
Les ministres des Affaires étrangères de l'OCI, réunis vendredi et samedi dans la capitale nigérienne, ont discuté du thème : "Les défis sécuritaires et humanitaires auxquels sont confrontés les pays du Sahel membres de l'Organisation de la coopération islamique".
Le secrétaire général de l'OCI, Yousef bin Ahmed Al-Othaimeen, a salué la tenue de cette rencontre, qui a permis aux Etats membres de l'organisation de discuter de l'insécurité qui frappe plusieurs pays sahéliens.
"Nous allons ensemble voir les causes profondes qui ont conduit à la situation d'insécurité de cette région et mettre en place des plans d'action et des stratégies pour lutter contre ce fléau", a-t-il promis.
Les ministres des Affaires étrangères de plusieurs pays, dont la Tunisie, l'Arabie Saoudite, le Pakistan, la Somalie, l'Indonésie, le Maroc, le Bangladesh et le Nigeria, ont réaffirmé leur soutien aux pays du Sahel. De même ont-ils promis de faire des propositions aux Etats sahéliens, pour les aider à éradiquer l'insécurité.
Selon eux, pour y arriver, les "mécanismes régionaux et internationaux" nécessaires pour assurer la sécurité de cette région doivent être utilisés.
Certains pays, dont l'Arabie Saoudite, ont pris l'engagement de soutenir financièrement la lutte contre l'insécurité et le terrorisme au Sahel.
Le représentant de la Mauritanie a proposé d'annuler la dette des Etats du G5 Sahel, dont son pays est membre, pour les aider à faire face aux défis sécuritaires.
Les ministres des Affaires étrangères des pays membres de l'OCI ont lancé un appel à la "solidarité internationale" et à l'adoption de "stratégies fortes", en vue de la stabilité du Sahel, une région comprenant le Burkina Faso, le Mali, le Niger, le Tchad et d'autres pays.
L'OCI a souligné la nécessité de former les jeunes et de leur offrir des emplois, pour les mettre à l'abri des initiatives terroristes.
De même a-t-elle demandé aux pays membres de "redoubler leurs efforts" pour éradiquer le trafic de stupéfiants.