Le mois de novembre 2020 est anormalement chaud. C'est ce que révèle l'Agence nationale de l'aviation civile et de la météorologie (Anacim), par la voix de son ingénieur prévisionniste, Cheikh Tidiane Diédhiou.
Les ingénieurs de l'Agence nationale de l'aviation civile et de la météorologie (Anacim) viennent de confirmer l'hypothèse selon laquelle la persistance de la chaleur au mois de novembre est à la limite de la normale.
Si l'on se rapporte à Cheikh Tidiane Diédhiou, ingénieur prévisionniste, à l'Anacim, le mercure était au-dessus de la moyenne observée depuis plusieurs années au Sénégal.
«En se référant à la climatologie, le mois de novembre de cette année est anormalement chaud. Les températures observées ont dépassé la moyenne climatologique de novembre», a-t-il affirmé.
La persistance de la chaleur en période de fraîcheur serait due à un retard des descentes d'air froid en provenance des latitudes tempérées et à la présence «du régime de vent d'Est», communiqué appelé harmattan.
Toutefois, depuis quelques jours, la bouffée de chaleur est tempérée par une baisse des températures induites justement par une descente d'air froid venant d'Europe.
«Depuis quelques jours, les modèles de prévision indiquent une tendance progressive à la baisse de la température, une amorce progressive pour l'installation de la période de fraîcheur», a précisé l'ingénieur prévisionniste.
D'une manière plus générale, l'Anacim a observé que les températures restent plus ou moins élevées sur le pays en période de fraîcheur qui sont de plus en plus rares.
«Ce constat pourrait s'expliquer par la hausse notable et progressive des températures dans le contexte actuel du changement climatique», analyse Cheikh Tidiane Diédhiou qui a rappelé qu'il est difficile d'attribuer la persistance de la fraîcheur en novembre au changement climatique qui a une influence sur la perturbation des paramètres climatiques.
«Il est vrai que le contexte du changement climatique impacte sur le climat en général, mais il est difficile d'attribuer spécifiquement cette persistance de la chaleur en novembre à un changement climatique», a signifié l'ingénieur prévisionniste.