Le Tribunal de grande instance de Dakar qui a entendu hier, lundi 30 novembre 2020, les avocats du collectif des parents d'élèves du Groupe scolaire Dior et la direction de cet établissement contre qui il avait porté plainte le 12 novembre dernier pour réclamation du paiement des mois non étudiés de l'année dernière en raison de la crise sanitaire, a décidé de renvoyer le délibéré au lundi 7 décembre 2020. Ce que les parents d'élèves déplorent dans un communiqué qui nous est parvenu hier, lundi 30 novembre.
«Nous trouvons inadmissible qu'un dossier en référé censé être traité en procédure d'urgence dure aussi longtemps, au grand dam de nos enfants contraints de rester à la maison en attendant la fin de la procédure. Qu'est- ce qui se cache derrière la volonté du tribunal de faire trainer en longueur un dossier qui met en jeu l'avenir de centaines d'enfants?
Si le but de cette manœuvre est de nous dissuader de poursuivre la procédure en cédant au chantage que le lobby des écoles privées exerce sur les parents et leurs enfants depuis la réouverture des inscriptions, c'est peine perdue. Nous irons jusqu'au bout de la procédure, pour dé fendre le droit de nos enfants à l'éducation. Nous n'excluons pas de saisir les juridictions et les organisations internationales chargées de protéger les droits des enfants», lit-on dans le communiqué.
Selon le Collectif des parents d'élèves du Groupe scolaire Dior, «le tribunal ayant statué sur la forme avait déclaré la plainte irrecevable au motif que le dossier déposé par l'avocat du collectif était incomplet et c'est ainsi que les parents d'élèves ont introduit une nouvelle requête accompagnée de toutes les pièces justificatives demandées par le tribunal avant d'entrer dans le fond du dossier». Etalant encore sa colère, le Collectif dénonce le «silence troublant, voire suspect, de l'IEF des Parcelles Assainies, de l'IA de Dakar et du ministère de l'éducation nationale qui semblent s'accommoder de la mesure illégale de rétention des bulletins scolaires et certificats de scolarité de nos enfants prise par l'école Dior».
Mieux, il se pose des questions à savoir: «Qu'est-ce qui empêche les autorités académiques de rétablir la légalité? Qu'est-ce qui les empêche de rétablir ces élèves dans leurs droits, en autorisation leur inscription, en attendant que le tribunal vide le contentieux qui oppose leurs parents à la direction de l'école Dior?»