«Il appartient à l'Etat de veiller à ce que tout comportement social soit conforme aux exigences de l'Etat de droit». C'est la conviction du président de la Ligue sénégalaise des droits humains (LSDH), Me Assane Dioma Ndiaye. Selon lui, il appartient aux lois et règlements du Sénégal de déterminer ce qu'est une milice. Interpellé sur le silence de la société civile sur la dénonciation des milices, la robe noire pense qu'on ne peut pas parler des choses dont on n'a pas la preuve. En tout état de cause, Me Assane Dioma Ndiaye pense que si l'Etat s'activait à résoudre cette question, qu'il le fasse sans distinction aucune, par rapport à des cibles sociales déterminées.
«En principe, dans un Etat de droit, c'est l'Etat qui a le monopole de la «force légale» par un certain nombre d'institutions comme la Police, la Gendarmerie et d'autres corps qui participent à l'œuvre de sécurité ou de sécurisation. Sur ce point, il ne peut y avoir d'ambigüité. Maintenant, toute autre entité ou toute autre personne qui serait porteuse de forces au sens d'armes, parce que quand on parle de milice, on fait allusion forcément à des moyens d'intervention, sinon, on ne parle pas de milice, on parle d'organisations dans un sens donné. Mais, si d'aventure, certaines entités ou des groupements devraient être dépositaires ou porteurs d'armes ou d'objets qui peuvent servir à de la coercition, ça ne peut être que sur autorisation de l'Etat. Je pense que le premier point, c'est de définir la milice.
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