Bir Lahlou — Le gouvernement sahraoui a réagi avec force, lundi, aux déclarations "contradictoires" du Chef du gouvernement marocain, Saad Eddine El Othmani concernant la réalité de la situation à El Guerguerat et les tentatives de minimiser la gravité de l'agression marocaine contre des civils sahraouis le 13 novembre dernier, en violation de l'accord de cessez-le-feu, a rapporté l'Agence de presse sahraouie (SPS).
Le porte-parole du Gouvernement sahraoui, ministre de l'Information, Hamada Selma Eddaf a dénoncé les "allégations fallacieuses" colportées par le Chef du gouvernement marocain concernant les évènements d'El Guerguerat, arguant que le "discours officiel marocain est émaillé de contradictions".
Le Porte parole du Gouvernement sahraoui a souligné que «les allégations du chef du gouvernement marocain mettent à nu les actions et déclarations contradictoires de son pays qui joue le rôle de la victime alors qu'il est le bourreau».
«Pis encore, le Maroc ose qualifier son attaque militaire du 13 novembre dernier de non hostile», a-t-il déploré, ajoutant qu'«il ne s'agit là que de mensonges proférés par le chef d'un gouvernement qui ne fait qu'appauvrir davantage le peuple marocain en l'impliquant dans une guerre perdue d'avance qui n'engendrera que pertes, dettes, privation et ignorance».
«Le désengagement du Maroc des accords signés sous l'égide de l'ONU et de l'Organisation de l'Unité africaine (UA actuellement) renvoie le confit au Sahara Occidental à la case de départ», soutient le porte-parole sahraoui.
Le Gouvernement Sahraoui impute l'entière responsabilité de cette situation à l'occupant marocain, appelant les parties qui le soutiennent depuis 30 ans à l'obliger à se retirer des territoires de la RASD, étant la seule solution à même d'instaurer la paix dans la région, a-t-il soutenu.