L'atelier pratique continental sur le codage lance la Décennie d'action UN75

2 Décembre 2020

Addis-Abeba — Environ 2 000 filles africaines participent à un atelier pratique continental de codage visant à promouvoir l'importance des TIC en tant qu'outil pour l'autonomisation des femmes.

Organisé sous forme hybride (en ligne et en personne), le programme comprend des séances de codage à l'aide du programme Scratch, des discussions sur l'égalité des sexes, les droits de l'homme, les ODD et les techniques de renforcement de la confiance et de prise de parole en public. Le travail de groupe comprend la robotique et l'Internet des objets, l'Intelligence artificielle, l'approche conceptuelle (Design Thinking), le jeu, la mode, l'animation et un concours qui choisira les meilleures applications, l'innovation, l'accessibilité, le potentiel commercial et l'incidence global pour les Africains.

L'évènement a attiré les filles de l'Initiative African Girls Can Code de l'UIT, d'ONU Femmes, des femmes de la CUA et des jeunes filles âgées de 13 à 20 ans à travers l'Afrique et à d'autres groupes d'âge de femmes qui ont manifesté un intérêt pour les TIC, y compris celles des centres d'innovation.

Le mercredi, lors d'un échange avec le groupe de codeurs, le Directeur de la Division de la technologie, du changement climatique et de la gestion des ressources naturelles, M. Jean-Paul Adam et la Directrice de l'Institut international de l'UNESCO pour le renforcement des capacités en Afrique (IICBA), Mme Yokozeki Yumiko ont discuté du travail de la famille des Nations Unies pour répondre aux défis qui ont des conséquences sur les jeunes filles en temps de crise sanitaire de COVID, tels que la violence sexiste, l'éducation et l'accès aux technologies.

« Durant cette crise sanitaire, nous avons assisté à une recrudescence de la violence sexiste et c'est un problème extrêmement préoccupant. En tant que famille des Nations Unies, nous sommes impliqués dans le plaidoyer contre la violence sexiste durant cette période de 16 jours d'action, qui a débuté la semaine dernière », déclare-t-il.

« Il n'y a pas de solutions simples, mais l'autonomisation des ménages est importante, et nous espérons que l'apprentissage et les opportunités économiques ainsi que les emplois peuvent aider à façonner le discours et également conduire à des solutions pour résoudre les problèmes plus larges de la société », ajoute-t-il.

Il les félicite pour le niveau de discussions et l'appréciation des compétences qu'elles acquièrent pour de futures ouvertures et opportunités, soulignant que le codage est un point d'entrée utile dans l'ingénierie et d'autres aspects des STEM.

Pour sa part, Mme Yokozeki encourage les jeunes filles à continuer de renforcer leurs capacités et à augmenter le nombre de codeurs qualifiés sur le continent. Elle souligne également l'utilisation des technologies comme outils de paix et la nécessité de connecter l'humanité pour créer des technologies en vue de la paix et non la guerre.

Plus tôt dans la semaine, M. Adam a souligné qu'il est « inacceptable que seulement 22,6% des femmes africaines aient accès à Internet, contre 33,8% des hommes en 2019, ajoutant l'obligation de combler le fossé numérique entre les hommes et les femmes en promouvant les femmes et l'accès des filles aux canaux numériques et l'augmentation du nombre de filles qui participent à la quatrième révolution industrielle à l'appui des efforts de croissance de l'Afrique.

L'atelier pratique continental se déroule du 30 novembre au 11 décembre 2020 et est organisé conjointement par la Commission économique pour l'Afrique (CEA) et l'Union internationale des télécommunications (UIT) sous les auspices des célébrations du 75ème anniversaire de l'Organisation des Nations Unies et de la Décennie d'action pour la réalisation les ODD.

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