La Chambre haute réaffirme ses revendications pour le déblocage de son budget. Le vote du projet de loi de finances est mis en jeu.
«Cette session budgétaire a-t-elle sa raison d'être?». Il s'agit d'une question lancée par le sénateur Jean Rémi Rafidiarison, président de la commission finances au Sénat, hier. En marge des travaux de commission sur le projet de loi de finances 2021, des membres de la Chambre haute ont réitéré devant la presse, leur appel au ministre de l'économie et des finances, pour le déblocage de leur budget.
A entendre les explications de Rivo Rakotovao, président du Sénat, diffusé dans le journal télévisé d'une station privée de la capitale, une démarche aurait déjà été faite par la Chambre haute, auprès du garde des sceaux, lundi. Le sénateur Rafidiarison parle d'un « ultimatum de 48 heures », à partir de lundi, pour que le Sénat ait accès à sa ligne budgétaire. Devant les journalistes il a affirmé avoir pris le bus pour se rendre au palais de verre d'Anosy, puisqu'il n'aurait plus les moyens de s'acheter du carburant.
« L'ultimatum », lancé lundi, n'a, visiblement, pas suffi à faire réagir le ministère de l'économie et des finances. Hier donc, les membres de la Chambre haute sont revenus à la charge en mettant sur la balance la suite de cette seconde session ordinaire du Parlement. « Est-ce que l'étude du projet de loi de finances 2021 a encore sa raison d'être, alors que la loi de finances rectificative 2020, qui a été votée par les deux Chambres parlementaires n'est pas respectée », ajoute alors, le sénateur Rafidiarison.