Serigne Modou Kara a présenté des excuses aux Sénégalais à travers un message audio rendu public ce jeudi. Cette sortie intervient suite à l'arrestation d'une quarantaine de personnes chargées de surveiller des centres dits de «redressement». Les individus arrêtés sont en même temps pour la plupart membres de la sécurité rapprochée du guide religieux. Suite à une descente, la gendarmerie avait découvert, dans différents, centres des jeunes victimes de «séquestration, maltraitances et de torture».
Les centres dits de «redressement» créés en 2006 auraient pour objectif initial de «remettre dans le droit chemin des jeunes à problèmes, des délinquants ou des drogués acheminés par leurs propres parents». Seulement, les jeunes qui y sont internés sont victimes de sévices. Une descente de la gendarmerie sur les lieux a permis de constater cette maltraitance.
L'affaire a débuté par un simple vol de scooter. En remontant la piste, les enquêteurs de la section de recherches auraient découvert à Ouakam l'un de ses «centres de redressement». Trois autres centres ont été repérés par la gendarmerie entre le 26 et le 28 novembre, dans la banlieue de Dakar (à Guédiawaye et à Malika) et en ville (zone B).
«J'ai vu ces derniers jours ce que vivent les jeunes (dans ces centres). J'en ai eu trop honte. Je leur demande pardon», a dit Serigne Modou Kara, faisant référence aux victimes de sévices corporels. Il s'engage à veiller à ce que ses disciples ne s'activent point sur des faits pouvant «troubler un pays ou faire mal à des individus».