L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao), le Programme Alimentaire Mondial (Pam) et le Fonds international de développement agricole des Nations Unies (Fida) ont signé une lettre d’entente de partenariat technique avec le secrétariat permanent du G5 Sahel, le mardi 1er décembre à Dakar. L’objectif de ce compagnonnage est de mobiliser 180 millions de dollars US (98,640 milliards de F Cfa) sur six ans en faveur des cinq pays du Sahel en plus du Sénégal.
Après huit mois de concertation, trois grands partenaires techniques et financiers ont jugé nécessaire de se liguer pour renforcer la résilience des pays du Sahel, en plus du Sénégal.
Il s’agit de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao), du Programme Alimentaire Mondial (Pam) et du Fonds international de développement agricole des Nations Unies (Fida).
Ils ont signé une lettre d’entente de partenariat technique dans ce sens, le 1er décembre 2020, avec le secrétariat permanent du G5 Sahel.
Ces organismes onusiens vont ainsi rechercher 180 millions de dollars US (98,640 milliards de F Cfa) pour le financement du programme conjoint Sahel en réponse aux Défis COVID-19, Conflits et Changements climatiques (SD3C).
Mme Meike Van Ginneken, chargée du Département de la stratégie et de la gestion des savoirs du Fonds international de développement agricole des Nations Unies (Fida) insiste sur l’opportunité de ce programme parce que « malgré la crise du COVID-19, la croissance régionale devrait atteindre 3,9% en 2021 ».
A son avis, la signature de ce protocole d’accord apporte plus d’espoir dans la lutte contre la pauvreté et l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel.
Le FIDA espère que le programme SD3C dépasse les 180 millions USD grâce aux ressources supplémentaires mobilisées par les trois agences à travers une stratégie et des actions communes.
Par conséquent, elle a réaffirmé l’importance pour les agences à Rome (Italie) de mobiliser davantage de ressources pour de telles actions conjointes au Sahel et même au-delà.
Sur la même lancée, le Dr Donal Brown, Vice-président adjoint de la FIDA confie que le programme SD3C/G5 Sahel + Sénégal vise à contribuer à la mise en œuvre de la Stratégie du G5 Sahel pour le développement et la sécurité (Sds) avec ses priorités sur la résilience.
Pour lui, c’est une réponse forte aux trois défis majeur auxquels font face les pays du Sahel, les conflits, l’impact négatifs du changement climatique et la récente crise sanitaire du COVID-19.
Pour les trois prochaines années, fait-il savoir, « nous nous sommes engagés au moins pour 180 millions USD dans les six pays, le Burkina Faso, le Tchad, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Sénégal ».
Pour lui, ce protocole d’accord offre des opportunités pour plus d’impacts sur les bénéficiaires et partenaires dans les zones rurales et isolées.
M. Maman Sambo Sidikou, Secrétaire exécutif du G5 Sahel, pour sa part, renseigne que ce programme négocié par les pays du G5 Sahel et le Sénégal va essayer de bâtir quelque chose sur la base des opportunités de la région qui est, certes un espace de problèmes, mais aussi d’opportunités.
A son avis, l’opportunité première du Sahel est la résilience des populations qu’il faut renforcer, en bâtissant quelque chose là-dessus.
Même son de cloche pour Dr Gouantoueu Robert Guei, Coordonnateur du Bureau sous régional de la FAO pour l’Afrique de l’Ouest et Représentant résident au Sénégal.
Selon lui, compte tenu de la configuration du programme, les parties prenantes vont tenir compte de l’existant. Le programme va permettre de faire la mise à l’échelle au niveau de certaines zones.
Dans cette dynamique, le Dr Donal Brown a souligné la nécessité de mobiliser davantage de ressources pour ce programme et pour cette action commune dans la région du Sahel et au-delà. « Au FIDA, nous engageons davantage de ressources à partir de notre prochain cycle de reconstitution, FIDA 12 ».
Avant d’annonce que le FIDA augmentera et diversifiera sa base de ressources pour plus de prospérité dans les zones rurales et plus d’impact dans la lutte contre la faim, la pauvreté, l’insécurité et nutritionnelle.