Les services sanitaires sénégalais, qui étaient à un taux de préparation évalué à 62% avant l'apparition du nouveau coronavirus sur le territoire sénégalais, ont le "grand défi" de garder le juste équilibre consistant à continuer à bien prendre en charge la pandémie avec la survenue de la deuxième vague sans négliger les autres pathologies, a indiqué la Directrice générale de la Santé, docteur Marie Khémesse Ndiaye Ngom
«A l'heure où on ne parle que de Covid19, il y a des cas de fièvre jaune, des cas de dengue qui surviennent généralement du mois d'août au mois de décembre, et il faut les prendre en charge", a-t-elle dit dans un entretien.
Selon la directrice générale de la Santé, "tout le monde doit respecter les gestes barrières même les enfants qui traînent parfois des maladies chroniques". "Nous ne sommes pas de tradition à porter des masques mais avec une forte sensibilisation, les populations ont fortement adhéré, parce que quoi qu'on puisse dire, il faut leur rendre hommage et continuer la sensibilisation", a indiqué la directrice générale de la Santé.
La lutte contre la pandémie a mis en exergue la force de la solidarité nationale, a souligné docteur Marie Khémesse Ndiaye Ngom, ajoutant que "c'est vrai que l'être humain n'aime pas les restrictions, mais il faut comprendre la population et ne pas se lasser à parler de la gravité de la maladie". "La sensibilisation n'est pas trop avec cette maladie", a assené la directrice générale de la Santé, avant d'insister sur l'importance de la prise en charge des autres pathologies dans ce contexte de pandémie. "Ce n'est pas le système qui a refusé de suivre les pathologies mais ce sont les populations elles-mêmes qui ont eu une peur des hôpitaux", a fait valoir docteur Marie Khémesse Ndiaye Ngom.