Le président de la République, Macky Sall, s'est voulu ferme par rapport à la question sur l'introduction d'un module homosexuel à l'école : «personne ne peut nous imposer de changer nos programmes scolaires», a tranché court le chef de l'Etat.
Il l'a fait savoir avant-hier, jeudi 31 décembre 2020, lors de son face-à-face avec les journalistes après son discours à la Nation de fin d'année, mettant ainsi fin au débat et autres spéculations sur ce sujet. «Je l'ai dit plusieurs fois devant des autorités comme le Premier ministre du Canada, le président Barack Obama. Personne ne nous déviera de nos valeurs, de notre culture, de nos croyances religieuses. Quiconque pense qu'il pourra le faire, avec son argent, qu'il le garde», a déclaré Macky Sall. Et d'ajouter : « nous avons nos valeurs ; personne ne peut nous le forcer, ni l'Unesco, ni les Nations Unies». Selon Macky Sall, le Sénégal est un «Etat souverain».
Suffisant pour lui de dire : «c'est nous qui définissons notre programme scolaire, ce qu'on veut apprendre à nos enfants». Allant plus loin, le président Sall a réitéré sa position déclinée à plusieurs occasions : «tant que je serai à la tête de ce pays, ce débat ne se posera pas.
D'ailleurs, je suis surpris d'apprendre cette polémique ; mais je rassure les parents d'élèves, en leur disant que cela ne se fera pas. Ce n'est pas à l'ordre du jour. Nous n'avons pas à suivre les valeurs des autres. On ne leur force pas à adopter nos valeurs. Donc, personne ne pourra nous imposer quoi que ce soit. Nous ne le ferons pas pour des financements, ni pour de la coopération. Si c'est l'UNESCO qui veut le faire, je leur demande de ranger leur dossier et de le ramener d'où ça vient». Pour rappel, depuis quelques jours, la polémique enfle sur ce sujet de l'introduction d'un module sur l'éducation sexuelle qui ne serait rien d'autre qu'un prétexte pour l'enseignement d'un programme homosexuel à l'école.
Les syndicats d'enseignants qui ont rejeté tous cette nouvelle trouvaille lors d'un séminaire auquel ils ont été conviés à Saly Portudal, à cet effet, accusent l'UNESCO de vouloir introduire cela dans le programme scolaire.