Comme annoncé peu avant les fêtes de fin d'année, le Chef de l'Etat, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a effectivement inauguré le 31 décembre 2020 4 de 7 sauts de mouton (Socimat, Pompage, Mandela, Debonhomme) réalisés par les entreprises de génie civil retenues pour exécuter ces ouvrages.
L'inauguration de ces ouvrages a naturellement provoqué des scènes de liesse dans plusieurs coins de la capitale. Cela se comprend quand on sait que les usagers de la route ont enduré un véritable calvaire pendant plus d'une année. On a dénombré des embouteillages monstres quasiment quotidiens pendant près de deux ans dans les artères qui abritent les ouvrages sus évoqués.
Les habitants de Tshangu constituent la frange de la population kinoise qui a le plus souffert de cette situation. On les voyait en file indienne ou en groupes faire des marathons quotidiens matin ou soir pour atteindre Debonhomme et de là prendre un moyen de transport pour le Marché Central, la place Victoire... .. Ou encore faire le pied à partir du pont Matete jusqu'à Tshangu.
Mais peu après l'inauguration des 4 sauts de mouton évoqués ci-haut, deux accidents de circulation ont été signalés aux niveaux des viaducs de Socimat et de Debonhomme.
Ces deux fausses notes relancent le problème des règles de jeu en ce qui concerne l'utilisation des viaducs.
Ainsi, il est interdit formellement d'opérer des dépassements ou encore de s'arrêter dans un viaduc (cas de celui de sauts de mouton) ou dans un tunnel.
Piétons, cyclistes, pousse pousseurs et motocyclistes ne sont pas autorisés d'emprunter les viaducs.
A en croire le Directeur général de l'OVD, Victor Tumba, la vitesse autorisée dans ces espaces est de 40 km/ heure et seuls les engins roulants ayant au maximum 55 tonnes peuvent emprunter les viaducs.
Si les usagers de la route se sont longtemps lamentés de la durée de ces travaux, ils doivent dès à présent s'approprier les règles de jeu de l'utilisation des viaducs.
De son côté, la CNPR ou Commission Nationale de Prévention Routière est appelée à placer d'urgence des panneaux de signalisation dans le périmètre de 4 viaducs désormais opérationnels et pourquoi pas dans d'autres artères à forte circulation routière pour prévenir des accidents de circulation du genre de ceux enregistrés à Matete et Socimat.
Les éléments de la PCR ou Police de Circulation Routière devraient exercer une surveillance permanente sur les 4 sites évoqués ci-haut. Hormis la surveillance, le placement des panneaux de signalisation, la hiérarchie de la PCR devrait sanctionner les usagers de la route récalcitrants tout en les sensibilisant sur la nécessité de s'approprier les règles de jeu énoncés ci- haut.
Il est à noter qu'un ingénieur congolais en construction résidant aux USA s'intéresse au sujet évoqué par le Phare. Ce compatriote suggère aux autorités kinoises et aux sociétés impliquées dans la construction des viaducs de placer des marquages jaunes au bout des glissières de sécurité. Cela va aider les conducteurs à voir clairement le début des sauts de mouton et ses garde- fous. Car selon lui, avec une faible lumière, le garde-fou est invisible sans ces marquages.