Le plus petit mètre étant payant au centre-ville de Dakar, les automobilistes tournent alors en rond. Pour stationner, la plupart déboursent entre 500 et 2000 FCfa au profit d'une agence exploitante ou de jeunes particuliers. De la méfiance et des disputes à longueur de journée, notamment quand il s'agit de « laisser la clé du véhicule à un inconnu ».
Ciel nuageux, air frais balayant tout objet léger sur son passage, le climat est agréable en cette fin de matinée de mi-décembre au centre-ville de la capitale sénégalaise. La place de l'Indépendance est plus animée que d'habitude. C'est déjà l'ambiance des fêtes de fin d'année. Guirlandes et jeux de lumière enjolivent les devantures des boutiques, agences de commerce, pâtisseries et grands restaurants. Les passants, focus sur leurs préoccupations, ne manquent pas d'apprécier le décor enchanteur de l'ancienne place Protêt. Les visiteurs qui ont fini d'occuper tous les bancs publics apprécient le cadre tout en discutant, y allant, par moments, de rires retentissants. Tout autour, ça bouge. Les jeunes tailleurs ambulants, machines à l'épaule, claquent les ciseaux et les cireurs tentent d'attirer les clients à leur manière. Les marchands à la sauvette, quant à eux, brandissent jouets pour enfants et habits, prêts à saisir la moindre opportunité. « Il faut penser à rendre heureux les enfants pendant les fêtes », s'amuse un vieux vendeur de ballons gonflables.
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