Joe Biden étant sur le point de s'installer pour quatre ans dans le mythique bureau ovale de la Maison Blanche, à Washington, la question que se posent maintenant les acteurs et les observateurs de la scène internationale est la suivante résumée en quelques mots : la première puissance du monde va-t-elle changer réellement de cap, autrement dit prendre la juste mesure du rééquilibre planétaire que provoqueront inévitablement dans les décennies à venir la montée en puissance des Etats comme la Chine et l'Inde, l'émergence du nouveau monde - Afrique, Amérique Latine, Asie du sud - où vit désormais plus de la moitié de l'humanité et les effets désastreux que provoquera inévitablement la dégradation de l'environnement ?
A cette question il est évidemment trop tôt de répondre même si trois facteurs au moins semblent indiquer aujourd'hui que le successeur de l'incorrigible et imprévisible Donald Trump s'emploiera tout au long de son mandat à rendre aux Etats-Unis l'image d'une grande nation responsable que son prédécesseur avait fortement dégradée : d'abord le fait que Joe Biden, ayant réussi à faire basculer vers le parti démocrate la majorité du Sénat américain, aura entre les mains tous les pouvoirs nécessaires pour y parvenir ; ensuite le fait que le nouveau président a su s'entourer d'une équipe de femmes et d'hommes - à commencer par la vice-présidente Kamala Harris - qui ont une longue expérience du pouvoir et qui ont démontré leur sagesse, leur prudence notamment lors des deux mandats de Barack Obama ; enfin parce que Joe Biden, à la différence de son prédécesseur, étant parfaitement conscient de la modification des rapports de force entre les grandes puissances et des dangers que portent en elles leurs rivalités, fera tout pour éviter que des conflits majeurs viennent aggraver la menace que fait peser le dérèglement climatique sur la paix mondiale.
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