A l'annonce de sa disparition, ce lundi 28 décembre 2020 à Dakar, le président de la République, Macky Sall, a salué la mémoire du Général Mamadou Niang, en ces termes : « un brave soldat de l'Etat qui a servi jusqu'au dernier souffle ». Quant au président Abdoulaye Wade, il a dit de ce dernier qu'il fut un « homme multidimensionnel, de la race des hommes qui ont rempli leur vie utilement en ayant servi son pays jusqu'à ses derniers instants ».
En parcourant d'un long regard l'itinéraire professionnel et intellectuel du Général Mamadou Niang, on est frappé par son profond attachement aux valeurs républicaines. C'est la raison pour laquelle, il avait fini de faire l'unanimité autour de sa personne. Dans toutes les rencontres avec les acteurs politiques, il ne faisait jamais prévaloir l'argument d'autorité dans les débats ni trancher les questions par des votes mécaniques. Au contraire, il a toujours privilégié l'autorité et la pertinence des arguments, en invitant les uns et les autres, à faire preuve d'esprit d'ouverture, pour trouver le consensus indispensable à la vitalité de la respiration démocratique de notre société. C'est cette extraordinaire et étonnante capacité d'écoute, combinant dialectiquement flexibilité et fermeté constructive, tact et intelligence, rigueur et souplesse, qui faisait que le Général Niang était apparu aux yeux des acteurs politiques, comme un véritable vecteur du dialogue. Il fut un interlocuteur courtois et agréable, d'une exquise urbanité, attentif et profondément ouvert aux arguments et compromis, toujours en quête d'un consensus dynamique pour rapprocher les positions les plus antagonistes, pour trouver en définitive des plages de convergences et de consensus.
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