Le 14 janvier dernier, les Ougandais se sont rendus aux urnes à l'effet de désigner leur président et leurs députés. La campagne qui a précédé ce double scrutin, a été marquée par des violences répétées contre l'opposition tant et si bien que bien des observateurs craignaient que les élections ne soient aussi marquées par des actes de violence.
Finalement, il y a eu plus de peur que de mal. En effet, le scrutin s'est globalement bien déroulé et cela est suffisamment rare au pays de Milton Aboté, pour être souligné. En attendant de connaître le taux de participation, l'on peut, d'ores et déjà, parier que Yoweri Museveni, sauf miracle ou tremblement de terre, sortira victorieux de ce scrutin. En effet, un dictateur n'organise pas des élections pour les perdre. L'exception était venue de la Gambie. En effet, le président autocrate de ce pays, Yahya Jammeh, a été battu dans les urnes en 2016, à la surprise générale. Un tel miracle a peu de chances de se produire en Ouganda. Et pour cause : le président de ce pays a eu tout le temps de sécuriser sa dictature avec la complaisance voire la complicité des Occidentaux. Ces derniers, en effet, voient en lui un allié susceptible de stabiliser les Grands Lacs et d'y protéger leurs intérêts. Et ce paramètre qui relève de la géopolitique est très important à leurs yeux.
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