L'attente de la première équipe gouvernementale du deuxième quinquennat du président Roch Marc Christian Kaboré, a été des plus longues. Même moi, fou, qui ai perdu le goût de la chose politique, je m'étais laissé gagner par l'impatience.
Mais le moins que l'on puisse dire, c'est que la longue gestation du nouvel Exécutif burkinabè n'a pas déçu. Elle a, en effet, accouché d'une grosse surprise: l'entrée au gouvernement du désormais ex-chef de file de l'opposition politique (CFOP), Zéphirin Diabré. Il n'en fallait pas plus pour déchainer une vive polémique au sein de l'opinion nationale. Pas un seul cabaret de la capitale que je longe, qui ne bruisse de ce débat qui oppose parfois les plus fidèles aux amis. Alors que d'aucuns voient d'un très mauvais œil le ralliement de « Zèph » à la majorité présidentielle, d'autres y voient un opportunisme d'une rare intelligence sur fond de réalisme politique. Et chaque camp y va de ses arguments qu'il développe sans prêter la moindre attention à ma présence.
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