Divine Mbamome Nkendong, directeur des Transports routiers au ministère des Transports.
Dans un communiqué signé le 5 janvier dernier, le ministre des Transports indique avoir décelé de fausses vignettes et visites techniques en circulation. Comment cela a-t-il été possible ?
Le ministre des Transports a réformé le processus de délivrance des visites techniques. Aujourd'hui, tout est protégé. Aucun véhicule ne peut être en possession d'une visite technique authentique sans avoir effectué un passage physique et un contrôle par le système, sans intervention d'un homme. Et ce sont ces données qui produisent automatiquement le procès-verbal qui est le rapport de la visite technique. Quant à la vignette autocollante, elle est placée sur le pare-brise. Cette vignette ainsi que le procès-verbal sont cryptés par des éléments de sécurité.
Cela veut dire que ces documents ne sont pas falsifiables ?
Un deuxième niveau de contrôle est fait sur le procès-verbal. Lorsqu'on le prend, il y a des paramètres qui sont cryptés dans ce procès et qui permettent de savoir s'il est authentique ou s'il a été délivré par un centre. Il dresse également un bilan de santé de ce véhicule pour le mettre en circulation. Un autre niveau de vérification se trouve sur les vignettes qui disposent d'un QR code et d'un code à bulles. Ces codes sont des systèmes hyper sécurisés que personne ne peut reproduire et sont disposés sur la vignette. Pendant la campagne spéciale zéro mort lancée par le ministère des Transports, du 5 octobre au 31 janvier, la brigade de prévention routière et l'équipe de contrôle mixte gendarmerie et police dans le département de la Sanaga maritime, on a attrapé des transporteurs de camions en possession de documents qu'ils avaient eux-mêmes fabriqués. Avec notre paramètre informatique et avec certaines informations de sécurité, on a constaté que ces procès-verbaux étaient faux.
Quelles sanctions à l'endroit des différents contrevenants ?
Le texte dit clairement que si vous exploitez votre licence en utilisant de faux titres de transports, en l'occurrence de fausses visites techniques et vignettes, il y a la suspension de votre licence qui peut même aller jusqu'au retrait de celle-ci. C'est pour cette raison que par mesures conservatoires, une enquête a été ouverte et le ministre a d'abord suspendu les licences d'exploitation des services de transports de marchandises de ces transporteurs pour une période de trois mois. À la fin de l'enquête, d'autres sanctions pourraient être prises contre eux. La réglementation en vigueur indique également que, lorsqu'un véhicule est mis en circulation avec une fausse visite technique ou bien sans visite technique, il est interdit de toute circulation car il constitue déjà un danger pour notre environnement, notre infrastructure routière et pour les usagers de la route. Il faut savoir que la visite technique est obligatoire parce que c'est le seul document qui rassure qu'un véhicule est en bon état.