Le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense, Joseph Beti Assomo, a effectué, le 14 janvier dernier, une visite des chantiers en cours de réalisation.
Une fontaine de Jouvence pour ceux qui ont protégé la Nation au péril de leur vie. Celle-ci prendra la forme d'un Complexe militaire des invalides, ouvrage en cours de construction à quelques mètres de l'Hôpital militaire de Yaoundé. Le chantier a connu, le 14 janvier dernier, la visite du ministre délégué à la présidence de la République chargé de la Défense (Mindef). Joseph Beti Assomo est allé s'enquérir de l'état d'avancement des travaux lancés en octobre 2020. Ceux-ci enregistrent un taux d'avancement de 30%, selon les explications données au Mindef par le directeur du Génie militaire, le colonel Jackson Kamgain.
Le Complexe qui prend déjà forme comprendra deux immeubles R+3 et un immeuble R+2, reliés tous les trois par une passerelle. Sur le chantier où s'activent 25 militaires et 50 civils, un premier bâtiment est déjà visible, tandis que les fondations du deuxième sont en cours de bouclage. L'érection du dernier bloc passe par la destruction de deux villas établies sur l'emprise du projet étalé sur 8420 m2. Pour le médecin-colonel Emile Abeng Mbozo'o, directeur de la Santé militaire, ce complexe permettra l'amélioration de la prise en charge des soldats en situation d'évacuation sanitaire à l'Hôpital militaire de Yaoundé.
Leur nombre augmente au fil des jours, créant des difficultés à la prise en charge des malades de courte durée. Un problème que compte résoudre le Complexe grâce à une capacité d'accueil de 325 places. En dehors des soins physiques et psychologiques, des espaces de détente (salle de sport, espace de beauté mixte, boutique, musée, terrain de jeu multisport, etc.) sont prévus pour en rajouter au confort des malades.
Après ce chantier, Joseph Beti Assomo a poursuivi sa visite au site d'accueil du futur Tribunal militaire de Yaoundé, au quartier Ngoa-Ekelle. L'ouvrage, qui devrait également être livré dans deux ans, est en train d'être implanté sur un terrain de 4000 m2. Il comprendra, entre autres, 40 bureaux et deux salles d'audience respectivement de 60 et 360 places. Ce nouveau Tribunal militaire est né du besoin de donner à cette juridiction des locaux à la hauteur des dossiers sensibles qu'elle traite, selon le colonel Sipa Didier Ndongmo. Celle-ci est de plus en plus sollicitée au regard, là aussi, de la situation sécuritaire ambiante, notamment la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.