Menaces, enlèvements, expéditions punitives... Les journalistes congolais vivant dans l'est du pays sont confrontés aux pires exactions de la part des groupes armés, et en particulier des miliciens maï-maï. Reporters sans frontières (RSF) demande aux autorités de prendre des mesures fortes pour améliorer la sécurité des journalistes visés par ces groupes rebelles.
Ils ont promis de revenir. A Kazimia, dans la province du Sud-Kivu, à l'est de la République démocratique du Congo (RDC), des membres de la milice rebelle maï-maï se sont rendus au siège de la radio communautaire Raka FM dans la soirée du 12 janvier dernier, à la recherche de son directeur, Jacques Mulengwa. Heureusement pour lui, il n'était pas présent. Quelques heures plus tôt, la radio avait transmis la déclaration du commandant local des forces armées congolaises (FARDC), qui accusait la milice armée d'avoir attaqué une localité voisine deux jours plus tôt. Contacté par RSF, Jacques Mulengwa affirme avoir reçu, le lendemain, un sms inquiétant des miliciens l'accusant d'avoir été payé par l'armée pour salir leur réputation au sein de la communauté. Craignant pour sa vie, le journaliste ne travaille plus à la rédaction.
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