La coïncidence des mesures prises, cette semaine, par le doyen des juges Samba Sall dans l'affaire des 94 milliards mise en lumière par Ousmane Sonko de Pastef et le placement sous mandat de dépôt du président de l'Ong Horizon sans frontières (HSF), Boubacar Sèye, suite à ses propos sur la gestion des 118 milliards F Cfa alloués au Sénégal par l'Union européenne (UE) dans le cadre de la gestion de l'immigration clandestine, suscite débat et interrogation. La politique de bonne gouvernance et de reddition des comptes mise au ban, le régime en place semble plutôt privilégier la traque des activistes et/ou lanceurs d'alerte. Tout en couvrant du manteau de Noé ses partisans épinglés par les rapports des corps de contrôle !
L'information relative à l'ordonnance de refus d'informer pris par le doyen des juges Samba Sall, le 18 janvier 2021 dernier, dans le cadre de la sulfureuse affaire des 94 milliards remet au goût du jour le débat sur la politique de la bonne gouvernance et la reddition des comptes du régime en place. Et pour cause, l'argumentaire développé par le doyen des juges tend à conforter la thèse d'une justice à géomètre variable dans le cadre de la politique de reddition des comptes du régime en place.
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