Alger — La France "doit des excuses à l'Algérie" dont la colonisation (1830-1962) "ne ressemble à aucune autre" colonisation de par sa violence, a affirmé le journaliste politique français Jean-Michel Aphatie, la qualifiant "d'acte politique impensé".
"La colonisation algérienne ne ressemble à aucune autre colonisation. Nous devons des excuses (à l'Algérie)", a souligné M. Aphathie qui intervenait sur une chaîne TV française lors d'un débat sur la colonisation française.
Vingt-cinq jours plus tard, Charles X "perd le pouvoir le 30 juillet 1830 et Louis Philippe lui succède", a ajouté M. Aphatie, un éditorialiste qui cumule une grande expérience pour avoir exercé dans plusieurs médias français, relevant que '"personne ne savait quoi faire en Algérie et l'armée (française) était livrée à elle-même sur le terrain".
Il a expliqué que c'est "à partir de là que va commencer la conquête de l'Algérie (qui) était tellement violente, qu'en 1845 il y a eu une campagne de presse européenne pour la dénoncer", a-t-il déploré, qualifiant de "scandale" qu'une avenue soit baptisée du nom du maréchal Thomas Bugeaud qui "s'est comporté comme un boucher".
Condamnant la colonisation française, il a aussi regretté que des générations d'Algériens soient privées de leurs droits et spoliées de leurs terres.
"On a volé les terres aux Algériens, on a empêché la scolarisation de cinq générations d'Algériens, condamnés à l'ignorance et à l'analphabétisme. On a lancé du napalm sur des villages algériens", s'est encore offusqué M. Aphatie, connu pour ses positions politiques jugées justes et courageuses.