1. Pouvez-vous revenir sur la genèse de la création de cet Observatoire ?
Cet Observatoire est un vieux rêve que nous caressons depuis de nombreuses années. Nous avons commencé à travailler avec les groupes clés et vulnérables en 2006 et nous avons rapidement été confrontés à la question des droits des populations clés. Nous nous sommes rendu compte qu'on ne pouvait pas écarter cette question fondamentale car elle affecte également la prise en charge. Avec les années, nous avons développé quelques outils pour recenser les cas de violation des droits humains grâce à un premier financement de USAID. Une taskforce a été mise en place, composée de l'Association malienne des Droits de l'Homme, la plateforme des associations de défense des droits de l'homme, le Réseau des PVVIH, celui des populations clés, et ARCAD. Cette alliance stratégique a duré pendant un an, elle a créé un cadre dans lequel les associations se réunissaient, examinaient les cas de violation des droits humains qui remontaient, formaient les associations à l'utilisation d'outils de collecte. Ces outils sont toujours disponibles dans les centres de santé sexuelle, mais nous n'avons pas un cadre systématique de collecte, triangulation et analyse des informations qui remontent.
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