A quelques jours des élections prévues le 27 décembre, la République centrafricaine est en proie à de nouvelles violences. Pour que l'élection ait lieu et que le pays évite de nouveaux troubles, les chefs d'Etat voisins devront aider les rivaux politiques à trouver un accord.
A quelques jours seulement des élections, des combats ont éclaté dans l'ouest de la République centrafricaine (RCA), où une coalition de groupes armés se bat contre les forces gouvernementales et onusiennes à 100 kilomètres à peine de Bangui, la capitale. Ces violences surviennent à la suite d'un fort regain des tensions politiques, exacerbé par la décision de la Cour constitutionnelle d'empêcher l'ancien président François Bozizé d'être candidat aux élections prévues le 27 décembre. La mission de l'ONU dans le pays, déployée depuis 2014, a intensifié ses opérations militaires en appui au gouvernement et des forces internationales sont arrivées en renfort. Impossible de savoir si cette intervention suffira à enrayer la progression des groupes armés ou si elle permettra au scrutin de se dérouler sans heurts. Pour que le pays ait une chance d'organiser ces élections et d'éviter de nouvelles violences et de nouveaux troubles, les dirigeants de la région devraient inciter le président Faustin-Archange Touadéra et François Bozizé à des négociations.
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