Dimanche 7 février, une grande dame du cinéma tunisien et arabe nous a quittés. Son hypersensibilité qui l'accablait parfois était la source de son inspiration et de sa créativité si fémininement particulière.
La nouvelle du décès de Moufida Tlatli a secoué le monde du cinéma à travers la Toile, mais c'est peu dire... Car on sent que l'émotion a dépassé la froideur communicante de la Toile ... Oui, ceux qui l'ont connue de loin ou de près en parlent avec une profonde fibre... Une femme qui, au début, avait une vie de chef monteuse, mais après son premier film « Les silences du palais » en 1994, cette vie s'est transformée en destin, porté et assumé avec beaucoup de courage et dans ce silence majestueux, dont Vigny disait « Seul le silence est grand , tout le reste est faiblesse ». Retirée depuis des années de la vie publique avec élégance, le dernier silence de Moufida Tlatli était d'une grande beauté, digne d'une génération de femmes tunisiennes, comme on n'en fait plus hélas !
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