La crise liée au report de l'élection présidentielle en Somalie plonge le pays dans une période d'incertitude qui vient se rajouter à un ensemble d'autres crises non résolues. Un pays fractionné entre plusieurs pouvoirs toujours en attente de développement et de pacification que commente l'expert de la Somalie, Robert Kluijver.
C'est dans un pays toujours divisé, tenu en partie par le groupe islamiste Al-Shabaab, que devait se tenir le 8 février une élection présidentielle pour choisir un successeur au président somalien Mohamed Abdullahi Farmajo, dont le mandat arrivait à expiration. Mais le scrutin n'a pas pu se tenir malgré des pourparlers de dernière minute entre la présidence et les 5 États de la Fédération somalienne. L'opposition, qui accuse le président d'avoir manipulé les commissions électorales pour se maintenir au pouvoir, ne reconnaît plus sa légitimité et demande la mise en place d'un comité de transition, car la Constitution somalienne ne prévoit pas une extension du mandat du président au-delà de 4 ans. Le pays déjà déchiré est depuis rentré dans une période de grande incertitude malgré les offices de la communauté internationale qui tentent de trouver un accord entre les parties. Des échanges de tirs ont éclaté vendredi en marge d'une manifestation de l'opposition dans la capitale somalienne Mogadiscio, placée sous haute surveillance par les forces de sécurité. Des discussions sont en cours dans un contexte de tensions et d'insécurité où se multiplient depuis bien longtemps de nombreuses crises.
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