Bamako — La réunion du Comité de suivi de l'Accord de Paix et de Réconciliation au Mali, issu du processus d'Alger (CSA), tenue le 11 février à Kidal, était un succès à tous les niveaux, a déclaré l'ambassadeur d'Algérie au Mali, Boualem Chebihi qui a réitéré l'attachement de l'Algérie à l'instauration de la paix et de la stabilité dans ce pays.
Présidée par le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, qui a tenu des rencontres bilatérales avec des responsables maliens à Bamako, la réunion de Kidal a vu la participation de six ministres du gouvernement malien, de tous les mouvements signataires, de la médiation internationale, d'ambassadeurs et de représentants des membres permanents au Conseil de sécurité", a indiqué M. Chebihi qui était samedi invité d'une chaine de télévision malienne.
La réunion de Kidal, constitue la première du genre depuis la signature, en 2015 à Alger, de l'Accord de paix et de réconciliation au Mali et a été "un succès à touts les niveaux, en témoigne l'ensemble des participants, y compris des acteurs internationaux", précise l'ambassadeur.
L'Algérie et le Mali sont deux pays voisins qui partagent les frontières.
"Ce qui nous importe c'est de concrétiser la sécurité, la paix et le développement dans ce pays et définir les horizons d'une coopération bilatérale", a-t-il dit.
"Plusieurs clauses de l'Accord de paix au Mali ont été mises en œuvre", a-t-il souligné, faisant observer que la République du Mali "amorce une étape décisive qui consiste à récolter les fruits de l'adhésion au processus de paix, ce qui permet de prendre un nouveau départ".
L'ambassadeur d'Algérie a indiqué que le Mali "traverse actuellement une période de transition et s'apprête à organiser des élections, ce qui nécessite la préparation d'une plate-forme basée sur les clauses de l'accord d'Alger et le soutien à la période de transition pour que ses résultats soient dans l'intérêt des maliens".
A cette occasion, le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, s'est félicité de la réunion "historique" de la 42e session du Comité de suivi de l'Accord de paix et de réconciliation au Mali à Kidal, au vu de "la confiance renforcée" entre les parties signataires, et "la dynamique positive" qu'elle a créée.
Pour leur part, les Maliens ont exprimé une réelle volonté d'aller de l'avant vers la mise en œuvre des clauses de l'accord en tant que "seul cadre à même de garantir le rétablissement de la sécurité et de la stabilité et l'instauration de la paix" dans leur pays.
Les autorités maliennes de transition se sont engagées, selon le ministre de la Réconciliation, Ismail Waghi, à accélérer la mise en œuvre de l'accord de paix et de réconciliation, estimant que la tenue de cette réunion pour la première fois dans la ville de Kidal, est un "signe d'espoir" pour réaliser la paix et rétablir la stabilité dans tous les territoires maliens.