Comment évaluez‑vous la couverture médiatique du changement climatique actuellement? Existe-t-il des informations dont les journalistes ne parlent pas ?
Depuis la publication en 2018 du rapport spécial sur les conséquences du réchauffement climatique par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), la couverture du changement climatique s'est améliorée. Cependant, cette couverture ne reflète toujours pas les menaces actuelles. On parle d'un phénomène qui pourrait entraîner des morts prématurées ou le déplacement de millions de personnes, en plus de l'extinction d'un tiers de la faune et de la flore. Ce n'est pas une hyperbole. C'est une estimation scientifique. D'ailleurs, ces conséquences sont déjà visibles dans le monde entier : des incendies en Australie et au cercle polaire arctique aux vagues de chaleur en Sibérie et aux pluies diluviennes au Texas. De ce point de vue, si l'intérêt médiatique signifie encore quelque chose, alors le changement climatique devrait être le principal sujet à couvrir à travers le monde. Or ce n'est pas le cas dans beaucoup trop de pays.
...