Une mineure a été victime de viol collectif suivi d'assassinat, le 5 février, à Fenoarivo Antsinanana. Les trois auteurs, dont deux détenus, ont récemment été jetés en prison.
Cruels. Un jeune homme et deux taulards on t violenté et tué de sang-froid une jeune fille, le vendredi 5 février, à Fenoarivo Antsinanana. Le trio se trouve maintenant en prison. Ce vendredi-là, l'enfant âgée de 14 ans a été enlevée. Une enquête a été diligentée par la section de recherches criminelles d'Analanjirofo. Une semaine plus tard, la pauvre innocente a été retrouvée morte dans la forêt, dans le fokontany d'Andreba Ambodimanga. Le corps était déjà en état de putréfaction. La gendarmerie a approfondi ses investigations, en s'appuyant sur les résultats du constat et les indices relevés sur la défunte. Il lui a fallu quelques jours pour cibler finalement un suspect.
Situation pénale
Les enquêteurs sont parvenus à identifier un jeune homme fortement soupçonné au fur et à mesure qu'ils auditionnaient la famille de la victime. Ils l'ont arrêté. Pressé de questions, il est rapidement passé aux aveux, citant ses deux coauteurs. Il a expliqué les circonstances affreuses dans lesquelles ils ont perpétré leur forfait. Les deux autres ont été capturés le samedi 13 février. Ils ont, eux aussi, reconnu l'acte. Les informations judiciaires révèlent qu'ils sont des détenus de la maison centrale de Fenoarivo Antsinanana. D'après leur situation pénale, ils continuent à purger leur peine tout en bénéficiant d'une mise en liberté conditionnelle. Ils étaient censés se présenter au responsable pénitentiaire tous les vendredis.
Les pédophiles ont été traduits au parquet au terme de leur garde-à-vue prolongée. Ils ont été renvoyés derrière les barreaux en attendant leur procès. Séquestration de personne, viol sur mineure et homicide volontaire constituent leur inculpation. La gendarmerie essaie de dénoncer certains exécutants hiérarchiques du système judiciaire qui négligent la raison pour laquelle un malfaiteur a été mis sous les verrous. « C'est la société qui en subit les conséquences. C'es t un détenu trié (ndlr : ayant rempli les conditions de réinsertion sociale) qui devrait être sorti de la prison, mais pas un criminel qui va certainement récidiver », a communiqué le service de l'information du secrétariat d'Etat chargé de la gendarmerie nationale.