Addis-Abeba, le 23 février 2021 (CEA) - « Les trajectoires de croissance actuelles suggèrent que de nombreux pays ne parviendront pas à atteindre les ODD d’ici 2030 », déclaré Jean-Paul Adam, Directeur de la Division de la technologie, du changement climatique et de la gestion des ressources naturelles, à la Commission économique pour l’Afrique (CEA).
Il a souligné l’importance de « rebâtir nos systèmes socio-économiques en tirant parti des opportunités qu’offrent les trajectoires de développement vert et sobre en carbone en vue de construire une Afrique résiliente, inclusive et durable ».
C’est dans ce contexte que les délibérations du septième Forum régional africain pour le développement durable (FRADD2021) évolueront autour du thème, « Mieux avancer : Vers une Afrique résiliente et verte pour réaliser le Programme de développement durable à l’horizon 2030 et l’Agenda 2063 ».
Le Forum régional est un évènement annuel de la CEA qui vise à faire progresser la mise en œuvre intégrée du Programme 2030 et de l’Agenda 2063. Il sert de plate-forme multipartite pour le suivi et l’examen des progrès et des défis dans la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030 et de l’Agenda 2063 de l’Union africaine, tout en renforçant l’apprentissage et la promotion de mesures et d’actions politiques efficaces.
M. Adam fait remarquer que si nous voulons nous assurer que « personne se soit laissée pour compte », une approche globale de la société est nécessaire ainsi que des efforts concertés et ambitieux pour transformer notre monde au cours des 10 prochaines années offertes par la Décennie d’action pour réaliser les ODD.
Le FRADD2021 aura lieu du 1er au 4 mars 2021 en tant qu’évènement hybride, compte tenu des restrictions imposées par la pandémie de COVID-19 en cours. Celle-ci continue de démasquer et d’exacerber les vulnérabilités, les lacunes et les inégalités profondément enracinées dans les pays. En Afrique, en particulier, elle a mis à rude épreuve la résilience sociale, économique, politique et environnementale des pays, imposant un lourd tribut aux pauvres et aux plus vulnérables et mettant en péril des décennies de progrès durement acquis en matière de développement.
« La crise de COVID-19 se déroule dans un contexte de changement climatique et de perte de biodiversité jusqu’ici invisible », affirme M. Adam qui souligne également que la crise climatique ne doit pas être traitée différemment des crises sanitaire et économique provoquées par la pandémie car « les trois crises et leurs solutions sont interconnectées ».
Le changement climatique coûte généralement aux pays africains entre 2 et 5% du PIB. Le continent a perdu environ 3,9 millions d’hectares de forêts annuellement - plus que tout autre continent - entre 2010 et 2020.
-FIN-