Soudan: Pour les déplacés du Darfour, «les accords de paix, c'est que de l'encre sur du papier»

La province de l'ouest du Soudan, ravagée depuis 2003 par la guerre civile et le génocide, dont les violences ont fait plus de 300 000 morts, peine à sortir de l'ornière malgré la chute de la dictature. Mardi, les Nations unies ont déploré le pillage d'une des bases de sa mission Minuad, dont le mandat a expiré fin décembre 2020. Les violences tribales sont également quasi quotidiennes. RFI s'est rendu dans le camp de déplacés de Chedad, où 668 familles sont arrivées après l'attaque de leur village il y a cinq semaines.

Ils dorment sous des lambeaux de vêtements étendus sur des bouts de bois. Les habitants de Fallouja n'ont plus rien après avoir fui leur village dans le chaos et la peur. Aïsha Nour est en larmes lorsqu'elle raconte l'attaque. « Ils nous ont volé nos animaux. Quatre d'entre eux sont entrés chez moi, ils m'ont frappée et m'ont chassée, rapporte-t-elle. Aujourd'hui, je n'ai plus rien. Ils ont brûlé le village et ils ont bloqué des gens à l'intérieur. »

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