Sitôt annoncés, les résultats du second tour de la présidentielle nigérienne, qui donnent le candidat du pouvoir, Mohamed Bazoum, vainqueur avec 55,75% des voix contre 44,25% pour son adversaire, ont été contestés.
En effet, répondant à un appel du directeur de campagne de leur candidat qui les a exhortés à « se mobiliser comme un seul homme pour faire échec à ce hold-up électoral », les partisans de Mahamane Ousmane sont descendus dans la rue pour manifester violemment leur désapprobation. Une situation, ô combien, déplorable qui vient ternir l'image d'un pays qui a été salué pour sa maturité politique à l'issue d'un vote apaisé au premier et au second tours, quand on sait qu'en la matière, il y a des voies légales de recours connues, qui permettent de préserver la paix sociale. Pourquoi, au lieu de saisir la loi comme le recommande la procédure, le camp du candidat du RDR Tchanji choisit-il la rue pour se faire entendre ? Mahamane Ousmane serait-il un mauvais perdant ? La question mérite d'autant plus d'être posée qu'en allant à ce second tour, l'ex-chef de l'Etat savait pertinemment qu'il n'était pas favori.
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