C'est un ouf de soulagement pour les familles des lycéennes capturées la semaine dernière par des groupes terroristes dans l'Etat de Zamfara au Nigéria. Les autorités nigérianes ont annoncée la libération de 279 filles, hier mardi 2 mars 2021, à l'aube. Cette nouvelle salvatrice a été annoncée, en grande pompe, par le gouverneur de la région, Bello Mattawale, qui a reçu les ex-otages. Une satisfaction, somme toute, légitime au regard de la rapidité et du succès des négociations contrairement au cas des lycéennes de Chibok (une centaine) enlevées en 2014 et toujours retenues par le groupe Boko Haram. Et ce n'est pas tout.
En décembre dernier, le gouvernement nigérian a obtenu la libération de 344 collégiens de Kankara des mains de leurs ravisseurs dans le Nord-Ouest du pays. 42 autres otages qui avaient été capturés, la semaine dernière, ont été aussi libérés, le samedi 27 février dernier, dans la même région. Ces libérations, en série, montrent à souhait que le gouvernement nigérian a intégré l'option de la négociation avec les ravisseurs dans sa stratégie de lutte contre le terrorisme. Une décision souveraine, certes, mais qui n'est pas exempte de toutes interrogations. La question, qui taraude les esprits des Nigérians, est de savoir à quel prix ces otages ont recouvré la liberté.
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