Selon Moody's, la décision d'abaisser la note souveraine de la Tunisie est essentiellement justifiée par ses inquiétudes quant à la capacité du pays à poursuivre le processus de réformes ayant trait essentiellement à l'assainissement budgétaire et à la restructuration du secteur public. Devant ce fait, les avis et les analyses des économistes et des politiciens divergent !
Une fois de plus, l'agence de notation Moody's a abaissé, le 23 février dernier, la note souveraine de la Tunisie à long terme, en devises et en monnaie locale, de B2 à B3, tout en maintenant les perspectives de cette notation à «négatives ». Selon Moody's, cette décision est essentiellement justifiée par ses inquiétudes quant à la capacité de la Tunisie à poursuivre le processus de réformes ayant trait essentiellement à l'assainissement budgétaire et à la restructuration du secteur public. Ce déclassement à B3 reflète un « affaiblissement de la gouvernance face à des contraintes sociales croissantes qui entravent de plus en plus la flexibilité du gouvernement pour mettre en œuvre un ajustement budgétaire et des réformes du secteur public qui stabiliseraient et finiraient par inverser une augmentation marquée de son endettement », lit-on dans le rapport de l'agence. Moody's explique que sa décision s'appuie sur l'impact substantiel, économique et budgétaire de la pandémie de la Covid-19, qui a fait grimper la dette à des niveaux élevés augmentant ainsi sa sensibilité aux chocs.
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