Après avoir d'abord annoncé qu'il ne répondrait pas à la convocation de cette justice sénégalaise en laquelle il n'a pas confiance, Ousmane Sonko s'était finalement ravisé mardi soir pour, disait-il, ne pas donner au juge un prétexte pour décerner un mandat d'amener, lui envoyer l'armée et éventuellement lui mettre sur le dos le délit supplémentaire de rébellion.
Ce à quoi il n'aura finalement pas échappé. Alors qu'il se rendait hier matin au palais de justice de Dakar, l'opposant a été arrêté et gardé à vue pour trouble à l'ordre public et participation à une manifestation non autorisée. La journée de ce mercredi aura en effet tourné à l'affrontement entre les forces de l'ordre et les partisans du député, dispersés par les éléments du Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale (GIGN). Le casus belli n'était autre que le trajet que devait emprunter le président du parti des Patriotes du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité (PASTEF), non homologué par la préfecture de la capitale.
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