Après son audition hier, vendredi 5 mars, Ousmane Sonko sera à nouveau lundi prochain 8 mars, face au doyen des juges, Samba Sall. Ce dernier a d'ailleurs saisi l'Assemblée nationale pour une deuxième levée de son immunité parlementaire pour le poursuivre pour « appel à l'insurrection ».
La justice n'entend lâcher Ousmane Sonko. En plus du « trouble à l'ordre public et participation à une manifestation non autorisée », une autre charge pèse sur le leader du parti Pastef/Les Patriotes accusé de « viols répétés et menaces de mort » par une masseuse. Il s'agit « d'appel à l'insurrection » qui est l'objet de l'arrestation de 19 personnes placées sous mandat de dépôt. Ousmane Sonko qui était hier, vendredi 5 mars, au tribunal, fera à nouveau face au doyen des juges lundi prochain 8 mars, à 11h.
Samba Sall chargé de son dossier après le dessaisissement du juge d'instruction du 8ième cabinet, Mamadou Seck, a saisi l'Assemble nationale pour la levée de l'immunité parlementaire de Ousmane Sonko pour le nouveau chef d'accusations.
Ousmane Sonko, arrêté mercredi dernier pour « trouble à l'ordre public et participation à une manifestation non autorisée » alors qu'il se rendait au tribunal pour répondre à une convocation du juge du 8ième cabinet dans le cadre de l'affaire « Sweet Beauty », va donc rester en garde à vue à la section de recherches de la gendarmerie de Colobane.
Toutefois, son face-à-face avec le doyen des juges hier a été émaillé de troubles. D'abord, le leader du Pastef/Les Patriotes était introuvable le matin selon ses avocats. Me Khoureicha Ba avait annoncé qu'il n'est ni dans le cabinet du juge ni à la cave, lui qui a arrêté mercredi pour « trouble à l'ordre public et participation à une manifestation non autorisée ».
C'est après l'alerte des robes noires sur les réseaux sociaux et la presse pour annoncer un kidnapping qu'il a été retrouvé à la cave du palais de Justice de Dakar. Arrivés pour défendre leur client, les avocats se sont vus refuser l'accès au bureau du doyen des juges d'instruction. « Que personne ne se trompe, l'arrestation d'Ousmane Sonko relève d'un complot d'Etat. Le monde entier a assisté à un scénario désolant pour un Etat qui se dit démocratique, un Etat qui a toujours été respecté. Maintenant, il est clair que l'Etat de droit a cédé la place à un Etat répressif. Que l'Etat démocratique et républicain a cédé la place à un Etat dictatorial avec des méthodes que le Sénégal n'a jamais connues », a déclaré Me Ciré Clédor Ly.
S'en suivra l'intervention du bâtonnier de l'Ordre des avocats du Sénégal, Me Pape Leyti Ndiaye, qui a exigé du doyen des juges le respect du règlement 5 de l'Uemoa.