Le Conseil de l'Ordre des avocats du Sénégal, après une réunion hier, dimanche 7 mars, regrette les agressions contre les personnes, les pertes en vies humaines, les atteintes et restrictions aux libertés, les actes de vandalisme, les pillages, les incendies volontaires commis sur des biens publics et privés, les attaques et saccages d'édifices publics.
Le barreau déplore aussi l'attaque des Palais de Justice et l'incendie du domicile familial de Me El Hadji Diouf. Les insultes sur les réseaux sociaux de magistrats ainsi que les menaces d'atteinte à leur vie, sont aussi dénoncées par les avocats. Le barreau dénonce également le fait que des avocats en exercice de leur fonction et revêtus de leur costume professionnel, aient été empêchés d'accéder au bureau d'un juge par les Forces de l'ordre.
Le Conseil de l'Ordre des avocats souligne, dans la note publiée, que de tels faits et actes qui violent les droits de la défense et les règles d'un procès équitable, tout comme les exigences d'un Etat de droit, ne sauraient être acceptés. Jugeant qu'une telle situation ne peut pas perdurer sans, à la fois, menacer gravement les fondements de la République et provoquer des préjudices irréparables sur le tissu économique et social.
Le conseil appelle les pouvoirs publics à un respect scrupuleux des droits et libertés, en particulier des droits de la défense. En outre, les robes noires appellent le peuple sénégalais à la retenue, au calme et au respect des institutions républicaines en particulier la justice qui est saisie de l'affaire. Les autorités religieuses et coutumières, les acteurs politiques, la société civile et les décideurs à quelque niveau qu'ils se situent, sont invités à œuvrer à la décrispation.