Le ministère de la Santé publique lance un traitement de masse du paludisme dans onze districts. C'est la haute saison de transmission de la maladie.
Le paludisme n'est pas encore sur la voie de l'élimination à Madagascar. Cette maladie a gagné du terrain, en trois années successives, dans plusieurs régions du sud de l'île. Onze districts de six régions sont concernés par cette hausse: Ambovombe et Bekily, pour l'Androy, Amboasary et Betroka, pour l'Anosy, Ampanihy, Benenitra et Morombe pour l'Atsimo Andrefana, Vangaindrano pour l'Atsimo Atsinanana, Ikalamavony pour le Matsiatra Ambony, Manja pour le Menabe. « Les comparaisons chiffrées des trois dernières années ont montré une hausse perpétuelle des cas » affirme le Dr Céléstin Razafinjato, chef de programme de Lutte contre le paludisme auprès du ministère de la Santé publique, hier, sans donner des détails chiffrés.
Le changement climatique, le comportement de la population sont les facteurs de cette hausse continuelle des cas, selon ses explications. « Nous distribuons des moustiquaires imprégnées d'insecticides, mais la plupart des bénéficiaires ne l'utilisent pas. Alors que ces moustiquaires sont essentielles pour se protéger contre le paludisme, étant donné que les moustiques agissent plutôt la nuit que le jour » explique ce médecin.
Des décès
La période sèche est favorable à la recrudescence du paludisme. Une hausse des cas serait constatée, depuis le début de l'année, dans les districts cités en haut. Et des personnes sont décédées, selon des sources. Aucun chiffre n'est disponible. Le ministère de la Santé publique se lance dans des activités de riposte. Un traitement de masse est effectif dans ces onze districts, actuellement. Il s'agit d'un traitement présomptif et préventif, comme il a été indiqué au conseil du gouvernement du 3 mars. « On leur donne ces traitements pour éviter des dégâts » explique un infectiologue.
Ces onze districts comptent six cent cinquante neuf mille individus. Les personnes âgées peuvent bénéficier de ces traitements, selon le chef de programme de Lutte contre le paludisme.