Afrique: Groupe intergouvernemental des vingt-quatre pour les questions monétaires internationales et le développement

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L'économie mondiale semble se remettre de la crise de la COVID-19. La trajectoire vers une reprise généralisée et inclusive est néanmoins marquée par l'incertitude entourant la disponibilité de vaccins sûrs et abordables et leur accès par tous, ainsi que la vigueur du soutien financier extérieur aux pays en développement. La pandémie a mis à dure épreuve les systèmes de santé et durement frappé les économies de ces derniers, dont la marge de réaction est restreinte. Des millions de personnes ont basculé dans l'extrême pauvreté et l'insécurité alimentaire a nettement augmenté, en particulier dans les pays les plus pauvres et les pays fragiles ou touchés par un conflit. Nos priorités les plus urgentes sont de maîtriser la pandémie, et il sera à cet effet fondamental d'accélérer la vaccination et de rebâtir nos économies pour éviter de perdre une décennie de développement et de faire reculer considérablement le bien-être des individus.

À ce tournant décisif, la coopération internationale est essentielle pour assurer une meilleure reprise dans tous les pays et promouvoir une convergence rapide des revenus par habitant entre les pays avancés et les pays en développement. Nous continuons à réagir en prenant des mesures exceptionnelles, aussi longtemps qu'il le faudra et autant que les circonstances nationales le permettront, afin de soutenir l'activité économique pour protéger les emplois et les revenus, fournir une protection sociale, en particulier aux populations vulnérables, renforcer les systèmes sanitaires, accélérer le passage au numérique et préserver la résilience financière. Les pays avancés ont lancé de vastes plans de relance qui ont amorti les répercussions mondiales de la pandémie, et nous les encourageons à ne pas mettre fin à leur soutien prématurément. L'aide internationale en faveur des pays en développement, en revanche, n'a pas permis de couvrir les nouveaux besoins de financement de ces pays, estimés à 2 500 milliards de dollars. Nous appelons les institutions financières internationales, en particulier le FMI et la Banque mondiale, en coordination avec la communauté internationale, à mettre à la disposition de l'ensemble des pays en développement, dans toute la mesure du possible, les liquidités et le soutien budgétaire nécessaires. Des financements concessionnels et des transferts positifs nets doivent être des composantes essentielles de la riposte financière mondiale afin d'éviter que les perspectives de développement des pays à faible revenu et des petits pays vulnérables en pâtissent durablement. Il est fondamental que toutes les grandes économies œuvrent de concert et exploitent tous les outils à leur disposition pour favoriser un climat propice à un développement des échanges et accroître la confiance des investisseurs afin de stimuler la croissance des investissements dans l'ensemble des pays.

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