L'avancée de la mer sur les terres va aboutir à un profond changement de la carte de la ville côtière. Au-delà de l'habitat aujourd'hui menacé, toute la biodiversité urbaine est en train de subir un bouleversement. En l'espace de 20 ans, les mangroves ont perdu plus de 45 % de leurs superficies.
La ville côtière de Moanda comptera bientôt plus de déplacés climatiques que partout ailleurs dans le pays dans la mesure où le changement climatique n'est pas la seule affaire du Kongo central. Par rapport à ce phénomène, il s'agit des populations qui sont contraintes d'abandonner leurs maisons face à l'érosion grandissante de la côte au bord de l'Océan Atlantique. La menace est tellement prise très au sérieux par le Conseil économique et social qu'elle a décidé d'alerter l'opinion nationale et internationale. « Un cauchemar pour les populations qui voient leur habitat de plus en plus menacé par l'avancée de la mer sur les terres; un phénomène d'origine naturelle, aux causes multiples et qui, jusqu'à récemment, se régulait de lui-même. L'une des causes principales est sans doute l'élévation du niveau de la mer due au réchauffement de la planète », a expliqué son président, Jean-Pierre Kiwakana.
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