Addis Abeba — Les informations concernant la province éthiopienne du Tigré filtrent au compte-gouttes, alors que depuis novembre dernier est en cours sur son territoire un conflit les forces armées éthiopiennes et les milices du front de libération populaire du Tigré (TPLF).
Les salésiens présents sont parvenus à communiquer un certain nombre de nouvelles dramatiques concernant la situation humanitaire. « Depuis le début du conflit, le 4 novembre dernier, jusqu'à ce jour, de nombreuses personnes ont perdu la vie ou leurs propriétés, nombreux sont ceux qui sont sans-abri et des milliers de personnes fuient les bombardements et les fusillades, devenant évacués ou réfugiés. Riches et pauvres sont à notre porte chaque jour, suppliant un peu de nourriture pour survivre ». Selon ce qu'indique l'Agence d'information des Salésiens, « au soir du 20 novembre 2020 - le jour du début des affrontements à Adua - de nombreux corps sans vie jonchaient les rues et de nombreux blessés cherchaient à fuir la guerre. Ces mois ont été sombres parce que pendant plus de deux mois, la population n'a pas eu d'électricité, d'eau, de réseaux, de nourriture etc. Nous rendons grâce à Dieu du fait d'avoir un puits dans notre complexe qui, grâce à un générateur est en mesure de desservir des milliers de personnes qui viennent prendre l'eau (dont elles ont besoin NDT) chaque jour, dès les premières heures du jour ».
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