27 ans après le déclenchement du génocide au Rwanda, Alain Juppé reconnaît les erreurs de jugement de la France, même s'il se félicite que Paris ait été exonéré de complicité de génocide, par le rapport Duclert. Dans une tribune accordée au Le Monde, l'ancien ministre des Affaires étrangères souligne que les autorités françaises ont avant tout manqué de la compréhension qui leur aurait permis d'agir sans délais contre les massacres.
Alain Juppé reconnaît dans les colonnes du Monde l'aveuglement de la France au début des massacres lorsqu'elle a dans un premier temps retiré ses troupes : « Nous n'avons pas mesuré que nous abandonnions des centaines de milliers de Tutsi promis à la mort.... Nous n'avons pas imaginé que nos forces auraient pu, à condition d'avoir le soutien des parachutistes belges, des commandos italiens, des marines américains, tous associés aux casques bleus, s'opposer aux tueurs, protéger les victimes. »
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