M' barek Bouhchichi, originaire de Tahannaout, à une trentaine de kilomètres de Marrakech, se veut un plasticien obsédé par sa propre cause qui réside dansla perception du corps noir dans la société marocaine, devenue la boussole régissant l'ensemble de ses oeuvres. Dans son exposition "The Silent Mirror", quise tient à la galerie de L'Atelier 21 de Casablanca, du 23 mars au 26 avril, il dit chercher un prélude pour débattre de questions sociales relatives à la richesse culturelle ethnique, dans toutes ses dimensions, une interrogation sur le niveau de notre intégration et de la capacité d'accepter l'autre.
Il s'agit, selon lui, d'un ensemble de toilesreflétant le corps noir au Maroc, histoire de montrer ce que signifie être noir au Maroc d'aujourd'hui. Si le « miroir » apparait silencieux chez cet artiste, son emprunte ne cesse d'interroger le visiteur de ses expositions sur le degré d'acceptation de l'autre qui n'est autre que le Marocain né de couleur noire, de l'acceptation de la différence et de sa volonté de cohabiter dans une société à multiples identités culturelles, linguistiques et ethniques. Il s'agit là d'une passion sans faille, comme l'explique Bouhchichi, dans un entretien à la MAP, « je suis obsédé par la cause du Marocain noir, ma source d'inspiration, en rapport avec ma personne, l'espace géographique où je suis né, et mes relations sociales ».
...