Idriss Déby se prépare pour un 6e mandat au soir de la présidentielle du 11 avril au Tchad. Après le désistement de ses adversaires les plus coriaces, qui l'accusent d'avoir verrouillé le jeu démocratique, le chef de l'État sortant, au pouvoir depuis 1990, n'affrontera que six candidats présentés comme des faire-valoir par certains observateurs.
Si l'issue de la présidentielle du 11 avril prochain au Tchad ne fait l'objet d'aucun suspens, la candidature d'Idriss Déby Itno à sa propre succession est toujours au centre de toutes les controverses dans le pays. Dans un élan contestataire, des partis d'opposition, organisations de la société civile, syndicats et mouvements de jeunes se sont mobilisés contre la candidature de celui qui a été élevé, l'année dernière, à la dignité de «maréchal». N'Djaména a réagi en interdisant systématiquement toutes les manifestations de l'opposition et de la société civile, sous prétexte qu'elles sont «susceptibles d'occasionner des troubles à l'ordre public».
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