Avec un tribunal spécial sans procès et une commission vérité non opérationnelle, l'attention internationale aux victimes en République centrafricaine régresse. Depuis 2015, les promesses de justice non tenues ne correspondent ni à leurs réalités quotidiennes ni à leurs besoins en réparations morales, physiques et matérielles immédiates, écrit Rim El Gantri, l'une des auteurs d'une récente étude publiée par les ONGs ICTJ et Cordaid.
Le 30 mars, Faustin-Archange Touadera a de nouveau prêté serment en tant que président de la République centrafricaine (RCA), après avoir remporté un second mandat à l'issue d'une élection marquée par l'insécurité et la montée des tensions alimentées par les groupes rebelles. Dans son discours d'investiture, le président Touadera a promis de faire de la fin de l'impunité la « colonne vertébrale » de son mandat. Quelques jours auparavant, il avait également annoncé l'organisation, dans un avenir proche, d'un « dialogue national ».
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